FONCTIONS ET TITRES DE M. FERNAND BALDET

Astronome titulaire de ‘Observatoire de Paris,

Section d’Astrophysique, à Meudon.

1907      Diplômé d’Etudes du Conservatoire des Arts-et-Métiers (Géométrie appliquée et Physique au laboratoire de M. Violle, 1903-1907)

1905-1911 Assistant de A. de la Baume Pluvinel, Membre de l’Académie des Sciences.

1910      Licencié ès Sciences physiques.

1911      Stagiaire à l’Observatoire de Paris.

1912-1922 Assistant, puis aide-astronome (1914) à l’Observatoire d’Alger. Chef du Service Méri­dien.

1922      Aide-astronome à l’Observatoire de Paris, détaché à l’Observatoire d’Astrophysique de Meudon.

1926      Docteur ès Sciences Physiques.

1928      Astronome-adjoint à l’Observatoire de Paris, section d’Astrophysique, à Meudon.

1938      Astronome titulaire de l’Observatoire de Paris, section d’Astrophysique, à Meudon. Chef du Service de Physique cométaire et stellaire.

1925-1939 Secrétaire de la Société Astronomique de France.

1927-1929 Membre du Conseil de la Société Française de Physique.

1928-1936 Professeur d’Astronomie à l’Association pour l’Enseignement des Jeunes Filles, à la Sorbonne.

1928      Membre de l’Union Astronomique Internationale, Commission 16 Observations physiques des Planètes, des Comètes et des Satellites.

1935-1948 Président de la Commission 15 à l’U. A. I. Etude Physique des Comètes. A encore pré­sidé cette Commission en 1952. En 1948, nommé membre des Commissions 5 Ana­lyses des Travaux et de Bibliographie, et 22 Météores.

1939-1946 Président de la Société Astronomique de France.

1939      Président de la Bibliographie Mensuelle de l’Astronomie.

1940      Membre du Comité de la section d’astronomie au Palais de la Découverte.

1940-1945 Membre du Comité de sensitométrie des émulsions photographiques, à l’AFNOR.

1930      Membre du Conseil de la Fédération des Sociétés Françaises de Physique, puis de la Confédération des Sociétés Scientifiques Françaises.

1946-1949 Président de la Société Française de Photographie et de Cinématographie. 1949, Prési­dent d’Honneur.

1946      Membre délégué de la section d’astronomie et d’astrophysique à l’Association Française pour l’Avancement des Sciences et de divers Comités et Conseils scientifiques.

1946      Membre correspondant du Bureau des Longitudes.

 

MISSIONS

1905      Observation de l’Eclipse totale de Soleil du 30 août à Alcala de Chisvert (Espagne) mission A. de la Baume Pluvinel (Bureau des Longitudes).

1909-1945 Observations à l’Observatoire du Pic du Midi.

1911      Observations à la lunette zénithale, avec A. de la Baume Pluvinel, à Médéa (Algérie).

1939-1940 Chargé des observations méridiennes pour le Service de l’Heure à l’Observatoire de Bordeaux.

 

DISTINCTIONS HONORIFIQUES

Lauréat de l’Académie des Sciences Prix Pierre Guzman, 1925 et 1940.

Lauréat de la Société Astronomique de France Prix de la planète Mars, 1925. - Prix des Dames, 1927. - Prix Camille Flammarion, 1934. - Prix 3anssen, 1946.

Lauréat de la Société Française de Photographie Prix de spectroscopie Louis Ancel, 1926.

Observatoire de Paris Prix Klumpke-Isaac Roberts, 1927.

Officier de l’Instruction Publique, 1926.

Officier de la Légion d’Honneur, 1951.

 

PRÉSENTATIONS ANTÉRIEURES A L’ACADÉMIE DES SCIENCES

Présenté en troisième ligne dans la section d’astronomie :

le 1er février 1937, le 27 février 1939 et le 7 juin 1948.


 

RÉSUMÉ

 

Les travaux que j ‘ai effectués au cours de ma carrière astronomique ont porté sur l’astronomie de position, l’astronomie physique et, accessoirement, la géophysique.

       En astronomie   de position, mon travail le plus important a été l’exécution du Catalogue d’étoi­les au grand cercle méridien de l’Observatoire d’Alger. Mis à la tête du service par M. Gonnessiat, j’ai effectué en dix ans, et avec l’assistance de quelques auxiliaires, plus de 22. 000 observations sur les 23.662 qui ont servi à obtenir les positions précises des 872 étoiles cataloguées. A ces observations il faut ajouter celles du Soleil et de la Lune, ainsi que les très nombreuses dé­terminations des constantes, le travail ayant été conduit d’une manière strictement fondamentale. J’ai effectué les réductions et la discussion générale de ces milliers d’observations pour en déduire les constantes des plans fondamentaux et les positions des étoiles. Le Rechen-Institute de Berlin et l’Astronomical Institute de Leningrad, qui l’ont comparé, sur manuscrit, aux autres Catalogues exécutés en même temps à l’étranger on considéré comme le plus précis et lui ont attribué le poids 10. Il a été publié en 1935.

A ce travail de longue haleine, il faut ajouter des observations méridiennes à l’Observatoire de Paris, en 1911, pour le Catalogue des étoiles de repère, et de nombreuses observations équatoria­les a Alger  pour la recherche des petites planètes, la mesure de leurs positions ainsi que celles des comètes, en m’attachant aux astres faibles ou bas sur l’horizon difficilement visibles ailleurs.

En astronomie physique, je me suis principalement occupé de l’étude physique des comètes.

Engagé dans cette voie par  M. de la Baume Pluvinel dont j ‘étais l’assistant, j’ai obtenu, de 1907 à 1911 une collection a peu près unique de spectres donnés par les comètes si remarquables appa­rues a cette époque, parmi lesquelles il convient de citer, en premier lieu, la comète Morehouse (1908 c).

Ensuite de 1912 à 1914 à la Faculté des Sciences d’Alger, puis à l’Observatoire de Meudon à partir de 1923, j’ai entrepris des expériences pour obtenir en laboratoire ces spectres alors peu connus. Le bombardement cathodique de gaz très raréfiés m’a donné d’excellents résultats et, avec l’oxyde de carbone, j’ai pu reproduire le spectre caractéristique des queues (CO+) avec une grande intensité et découvrir un nouveau groupe de bandes (bandes Baldet-Johnson). Leur étude a été pour­suivie avec la dispersion élevée du spectrohéliographe. La discussion d’ensemble des différents spectres provenant des gaz du noyau, dont j’ai donné le premier une description complète de la chevelure et de la queue ainsi que de ceux obtenus en laboratoire a formé l’objet de ma Thèse de Doctorat (1926). Depuis cette époque, j’ai continué ces études par des recherches théoriques, des travaux de laboratoire, des observations spectrales de comètes avec mon nouveau prisme-objectif, des mesures sur les photographies qui ont accompagné l’obtention des spectres, sur la photométrie de ces objets diffus, etc... Cet ensemble de recherches m’a fait nommer Président de la nouvelle commission 15 “Etude Physique des Comètes” de l’Union Astronomique Internationale au Congrès tenu à Paris en 1935. A l’heure actuelle mes recherches se poursuivent sur la nature du noyau des comètes, sur leur photométrie, et sur leur origine.

J’ai poursuivi également d’autres recherches en astrophysique complétées par des travaux de laboratoire. Voici les principales

Observation de l’éclipse totale de Soleil du 30 août 1905 en Espagne avec la mission de M. de la Baume Pluvinel et étude photométrique des clichés.

Etude photographique de la planète Mars, en 1909 et 1910, à l’Observatoire du Pic du Midi; vi­suelle en 1924 et 1937 avec la grande lunette de Meudon.

Observations spectrales et photométriques de novae, d’étoiles et de nébuleuses.

Etude des propriétés de la plaque photographique en vue de son utilisation pour la photométrie astronomique. Causes d’erreurs. Microphotométrie, granulation, pouvoir résolvant, etc...

INSTRUMENTS. - Dès 1922, sous la direction de M. H. Deslandres, et seul après 1929 jeme suis occupé de la construction de la Grande Table équatoriale de Meudon, des bâtiments, de la coupole, du plancher mobile, des dépendances, des appareils qu’elle supporte, etc... Le tout a été terminé en 1935.

- Installation d’un laboratoire de spectroscopie avec générateur à tension constante de 125. 000 volts et tubes spéciaux.

- Nouveau prisme-objectif à rotation pour comètes.

- Caméra cinématographique pour l’étude des comètes avec objectif construit spécialement, ou­vert à F/1 (F=17 cm), etc...

GÉOPHYSIQUE.- 1912- 1922 Mesure régulière des éléments magnétiques à Bouzaréa. Discus­sion et comparaison avec les anciennes déterminations. - Installation d’appareils pour l’électricité atmosphérique. - Enregistrement continu du potentiel. Lois de ses variations diurne et annuelle àBouzaréa. - Ionisation, 1920-1922, 1924 et 1927. Recherches personnelles en radioélectricité, grâce à l’aide bienveillante du général Ferrié; étude des parasites atmosphériques; découverte de parasi­tes à très basses fréquences; enregistrements sur ondes courtes, etc...

 

I. ASTRONOMIE DE POSITION

OBSERVATIONS MÉRIDIENNES

Pendant mon stage à l’Observatoire de Paris, en 1911, j’ai collaboré aux observations méri­diennes qui ont servi à établir le Catalogue des Etoiles de repère de la Carte du Ciel (zone +160 à+ 240) publié en 1929.

CATALOGUES D’ÉTOILES FONDAMENTALES

A l’Observatoire d’Alger, j’ai travaillé pendant dix ans au Grand Cercle Méridien, à micromè­tre entraîné, pour l’établissement d’un Catalogue d’étoiles fondamentales arrêté par le Congrès As­trophotographique International (Carte du Ciel) qui se tint à Paris en Avril 1909. Mis à la tête de ce service par M. Gonnessiat, j’y ai fait plus de 22000 observations d’étoiles fondamentales sur les 23662 qu’il contient, ainsi que les observations régulières du Soleil et de la Lune, en m’attachant à obtenir le plus de précision possible par la détermination fréquente, au cours d’une même soirée, des constantes instrumentales, et en retournant l’instrument une ou plusieurs fois à chaque séance d’observation.

Je les ai toutes réduites et j’ai calculé les corrections qui s’en déduisent pour les éphémérides du Soleil et de la Lune.

Les positions des étoiles observées étant rapportées à celles du catalogue de Boss, j ‘ai compa­ré entre elles les corrections des deux pendules obtenues à des heures différentes de la journée, et j’ ai pu former, principalement avec les observations de 1920 et 1921, environ cent équations de condition dont la résolution a conduit à ce résultat:

Δ a =0s,010cos (a-22h,4)

Le terme en 2 a. est négligeable. L’écart moyen quadratique des corrections de pendules, qui ne sont ni à pression ni à température constantes, n’a été cependant que de ± 0s,02.

Les observations du soleil indiquent que la position du point vernal devra être corrigée de -0 s,045, celle de l’obliquité de l’écliptique (Newcomb) de -0”,5.

La réception régulière des signaux rythmés de la Tour Eiffel a montré que la longitude d’Alger devait être corrigée de 0 s,05 par rapport à celle de Paris, mais la correction était nulle par rapport à Greenwich.

En ce qui concerne les Variations de la Latitude, les mesures courantes de distances zénitha­les ne permettent pas d’en tracer la courbe. Mais, pour rester indépendant des données des autres observatoires, je l’ai déterminée d’après les observations en admettant une amplitude et une phase constantes pour les deux oscillations chandlérienne et annuelle. J’ai formé des centaines d’équa­tions de condition avec toutes les circumpolaires jusqu’à 120 du pôle et 20 étoiles zénithales. Voici le résultat

 

Latitude = 36048’4",83+0",18cos (t -1915, 57) 3050 – 0",10 cos 3600T.

La courbe qui représente cette équation s’est trouvée en complet accord avec celle donnée par Greenwich où la variation des latitudes est déterminée à la lunette zénithale flottante de Cookson.

J’ai étendu, à toutes les hauteurs, les flexions horizontales de l’instrument déterminées avec la mire et le collimateur à peu près chaque mois, par une discussion complète des milliers de dis­tances zénithales observées.

J’ai repris ensuite la discussion des distances zénithales des circumpolaires, corrigées des flexions et des variations de la latitude, pour y chercher une variation d’une période de 9, 3 ans en rapport avec le déplacement des noeuds de l’orbite lunaire. L’ensemble des observations s’étend sur un nombre d’années insuffisant pour qu’on puisse affirmer l’existence de cette variation, mais les résultats obtenus sont en sa faveur. Le coefficient du terme périodique serait de 0",10 seule­ment.

En résumé, j’ai observé et réduit, avec l’aide des assistants, la plus grande partie des 872 étoiles du Catalogue par des méthodes strictement fondamentales. Chaque étoile a été, en général, observée plus de vingt fois et les circumpolaires l’ont été bien davantage, souvent plus de cent fois.

Ce Catalogue a été publié en 1936, par les soins de M. Lagrula, Directeur de l’Observatoire d’Alger, sous la signature de F. Gonnessiat et F. Baldet. Malheureusement, il ne contient ni l’im­portante préface qu’il aurait dû avoir, ni les nombreuses observations du Soleil et de la Lune que j’avais entièrement réduites, les dossiers contenant les feuilles de calculs et de texte ayant été égarés à la mort de Gonnessiat.

Discuté par le Rechen-Institut de Berlin et l’Astronomical Institute de Leningrad auxquels le manuscrit avait été communiqué sur leur demande, avant publication, il a été considéré par eux comme le catalogue le plus précis de l’époque. Ils lui ont attribué le poids 10, tandis que les poids 4 et 1 étaient donnés aux autres Catalogues fondamentaux exécutés en même temps à l’étranger.

 

SERVICES DE L’HEURE

J’ai assuré régulièrement le service de l’heure à l’Observatoire d’Alger observations méri­diennes, réception des signaux horaires et distribution aux usagers. Dans les débuts de la guerre de 1914, et sur la demande de la Marine, j ‘ai transmis régulièrement au poste de la Tour Eiffel, d’après mes observations, les corrections des signaux horaires qu’il émettait.

Dès la mobilisation de 1939 j’ai été détaché à l’Observatoire de Bordeaux pour y organiser les observations méridiennes qui devaient assurer indépendamment le service de l’heure au cas où les services de Paris n’auraient pu fonctionner. En accord avec le Directeur, M. Rougier, j’ai remis en état de service le grand cercle méridien avec le concours du personnel de l’Observatoire, étudié rapidement ses constantes et leurs variations et obtenu l’heure avec une erreur ne dépassant pas 0s,03 en peu de temps. Cette heure pouvait être transmise par le poste d’émission de la Croix d’Hins avec lequel l’Observatoire était en liaison.

 

OBSERVATIONS ÉQUATORIALES

A l’équatorial coudé d’Alger, j’ai mesuré visuellement, pendant plus d’un an, en 1912-1913, les positions des petites planètes et des comètes. Pour les petites planètes, j’avais à les recher­cher en partant de leur éphéméride approchée, l’erreur atteignant couramment 10 à 20’. J’arrivais à en retrouver six par soirée d’observation, même lorsqu’elles se trouvaient dans les champs stel­laires de la Voie Lactée. Pour les comètes, je me suis attaché à les suivre aussi loin que possible afin que leur orbite puisse être déterminée avec une plus grande précision.

 

LUNETTE ZÉNITHALE

M. A. de la Baume Pluvinel avait fait construire une lunette zénithale photographique de son invention, à bain de mercure, dont il me confia l’étude à plusieurs reprises. Afin d’utiliser des étoiles zénithales différentes, j’ai accompagné M. de la Baume au Pic du Midi en 1909 et à Médéa en 1911. Les observations courantes étaient faites, soit dans le jardin de son laboratoire à Paris, rue Laugier, soit à Comblat près de Vic-sur-Cère.

 

Il. ASTRONOMIE PHYSIQUE

PREMIERS TRAVAUX. MISSION

Mes premiers travaux astronomiques ont débuté par des recherches de physique céleste faites sous la direction de M. de la Baume Pluvinel dont j ‘étais l’assistant.

Je l’ai accompagné en Espagne pour l’observation de l’éclipse totale du Soleil du 30 août 1905. Je fus chargé de la photographie de la couronne avec une lunette horizontale de 12 mètres de foyer et obtint 5 bons clichés 40 x 40 cm, avec des poses différentes, pendant la durée de la totalité.

A son laboratoire de la rue Laugier, à Paris, j’ai eu a m’occuper de spectroscopie et de sensi­tométrie photographique en vue des applications astronomiques telles que la détermination des courbes isophotes de la Couronne solaire, l’éclairement de la pleine Lune, l’absorption atmosphé­rique, etc, ainsi que l’étude des propriétés de la plaque au gélatino-bromure.

En ce qui concerne la couronne solaire, j’ai pu en tracer les courbes isophotes par des me­sures d’opacité effectuées sur des milliers de points très rapprochés obtenus par tirage, sous un carton perforé, de deux des clichés de 1905.

Dans l’étude systématique des propriétés de la plaque au gélatino-bromure, nous avons redé­couvert, en 1907, le phénomène d’accroissement progressif de la densité de l’image photographique après exposition, et en tracer les courbes en fonction du temps, depuis 1 seconde jusqu’à 1 et 2 ans d’intervalle entre la pose et le développement, pour différentes émulsions. Ce phénomène était, à l’époque, presque inconnu, il joue un rôle important dans la précision des déterminations photomé­triques dont l’astronome a besoin. Ces longues recherches, qui ont duré plusieurs années, n’ont fait l’objet que de communications verbales, en particulier à la Société Française de Photographie.

 

RECHERCHES SUR LES COMÈTES

Mais la partie la plus importante des recherches que j ‘ai faites en collaboration avec M. de la Baume Pluvinel, se rapporte à l’étude spectrale des comètes.

Elles furent entreprises par la méthode du prisme-objectif appliquée pour la première fois aux comètes par M. de la Baume en 1902. Elles ont porté sur les comètes Daniel (1907 d), Morehouse (1908 c), Halley (1909 c), Johannesburg (1910 a), Kiess (1911 b), Brooks (1911 c), Quénisset (1911 f).

Ces recherches s’étendent sur cinq années. Elles ont révélé la constitution des queues des co­mètes, très peu connues jusque là. La comète Morehouse (1908 c) a été la plus remarquable de toutes. (Voir nos résultats dans The Astrophysical Journal Septembre 1911).

En même temps que ces études se poursuivaient, je travaillais avec M. Quénisset sur les pho­tographies de ces astres que nous avions obtenues pendant nos nombreuses nuits d’observation. Nous avons mesuré les mouvements des condensations gazeuses qui se déplacent dans les queues des comètes, à l’opposé du Soleil, et mis en évidence l’existence de filaments hélicoïdaux dont j ‘ai essayé plus tard, de donner une interprétation théorique par l’existence d’un faible champ magné­tique.

 

SPECTROSCOPIE

Ayant obtenu de M. Thomas, professeur de physique à la Faculté des Sciences d’Alger en 1912, une pièce non occupée de son laboratoire qu’il avait bien voulu mettre à ma dispositions j’y ai mon­té un spectrographe, une trompe à mercure pour faire le vide et divers appareils. J’ai entrepris une série de recherches sur les spectres de bandes donnés par les gaz raréfiés en vue d’identifier les radiations que j’avais photographiées dans les comètes, et fait aussi des travaux sur les spec­tres cathodiques des terres rares diluées dans de la chaux très pure. Ces corps rares m’avaient été obligeamment donnés par M. Urbain, de la Faculté des Sciences de Paris.

Au cours de ces recherches dans lesquelles j’employais des électrons lents, je fus amené à construire moi-même, dès la fin de 1912, un tube contenant trois électrodes : une cathode incandes­cente, une anode, les deux étant séparées par une grille dont je pouvais faire varier le potentiel à volonté. Malheureusement, les expériences avec le nouveau tube à trois électrodes furent interrom­pues par la guerre de 1914, et ce dispositif, qui devait prendre tant d’importance dans la technique moderne, ne fut pas publié.

J’ai pu reprendre mes recherches de spectroscopie à l’Observatoire de Meudon peu après mon arrivée, en 1923, M. Deslandres, Directeur, ayant mis à ma disposition des moyens que je n’avais jamais eus.

Je suis arrivé à obtenir le spectre des queues de comètes avec une grande intensité, en bom­bardant de l’oxyde de carbone à la pression d’environ 10-4 mm, avec des électrons provenant d’une cathode incandescente en tungstène. Le spectre ainsi obtenu, dû à l’oxyde de carbone ionisé, com­prend 37 bandes à quatre têtes situées entre l 6500 et l 3080 A. J’en ai donné les longueurs d’onde précises. Il reproduit très exactement celui des queues avec les intensités relatives des bandes, leur pureté et les diverses particularités qu’elles comportent.

Au cours de ces expériences, j’ai découvert un nouveau spectre de bandes du carbone, connu maintenant sous le nom de “Groupe Baldet-Johnson” et également dû à l’oxyde de carbone ionise.

Les gaz entourant le noyau des comètes donnent un spectre d’émission particulier qui n’a pas encore été identifié avec certitude, mais qui paraît dû à une molécule polyatomique, peut-être C3, la première identification avec CH2 ne paraissant pas satisfaisante. J’en ai fait une étude complète sur 27 comètes de 1881 b à 1925 d, et donné, le premier, la liste des radiations qui lui appartien­nent en les divisant en deux groupes dont le premier contient 36 radiations observées avec certitude dans plusieurs comètes et le second en renferme 79 faibles, rares ou douteuses. La présence de ce spectre a été confirmée ultérieurement par divers observateurs, en particulier par M. Dufay qui a retrouvé, en collaboration avec M. Cabanne, quelques-unes de ses radiations dans le spectre du ciel nocturne.

J’ai comparé ces radiations avec celles émises, dans certaines conditions, par le bec Méker, et établi qu’il n’y avait pas d’identification possible, contrairement à ce qui avait été publié a l’étranger.

J’ai poursuivi l’étude du spectre du CO+ en montant les appareils devant la fente du spectrohé­liographe de Meudon et en utilisant la dispersion élevée donnée par les trois gros prismes. Elle m’a permis de résoudre les bandes en de nombreuses raies. La bande principale a été étudiée, et j ‘ai pu en donner une interprétation qui a été reconnue correcte lorsque la théorie des spectres de bandes a progressé dans les années suivantes.

L’ensemble de ces recherches sur les Comètes, ainsi qu’une discussion des résultats obtenus sur toutes celles dont le spectre avait été étudié, a formé l’objet de ma Thèse de Doctorat qui com­pose le tome VII des Annales de l’Observatoire de Meudon sous le titre : Recherches sur la consti­tution des Comètes et sur les Spectres du Carbone (109 pages in-40, avec planches).

Près de 3000 raies appartenant aux spectres du CO+ ont été ensuite mesurées par Mme d’Azam­buja. J’ai réduit toutes ces mesures en fréquences mais il resterait pour terminer ce gros travail, à reprendre les clichés au microphotomètre afin de déterminer les intensités.

Au cours des années suivantes j’ai continué l’étude des comètes en abordant d’abord la ques­tion de leur spectre continu, dont l’intérêt théorique est grand, et que des travaux faits à l’étranger risquaient d’engager dans une voie erronée. Les résultats en ont été présentés à la Société Fran­çaise de Physique.

Puis, la Table équatoriale étant terminée, j’ai fait construire par la Société Générale d’Optique un prisme-objectif spécial pour l’étude des spectres de comètes, dont la caractéristique est de pou­voir tourner autour d’un axe parallèle à l’axe de visée afin d’amener les images monochromatiques des queues à être perpendiculaires à la dispersion. L’optique a été faite par M. Cojan et comprend un objectif hyperchromatique ouvert à f/2, 8, donnant un champ spectral sensiblement plan dans toute son étendue. On a prévu, dans la construction de cet appareil, la possibilité de le transformer rapidement en spectrographe à fente.

Ce prisme objectif est toujours en service pour l’étude des comètes et des novae. il a donné d’excellents résultats, en particulier sur Nova Herculis 1934.

L’étude des mouvements rapides des gaz dans les queues de comètes, que j ‘avais commencée sur la comète Morehouse en 1908, exigerait qu’on puisse prendre des photographies successives de l’astre avec des temps de pose ne dépassant pas quelques minutes, dix au maximum. Pour obtenir ce résultat, j’ai été amené, dès 1938, à faire étudier par la Société Générale d’Optique, avec M. Cojan, un objectif spécial ouvert à F/1, de 17 cm de distance focale et de 17 cm d’ouverture.

Les événements de 1939 ont arrêté cette étude qui était à peu près terminée. La réalisation n’a pu commencer que quelque temps après la fin de la guerre en raison des difficultés à se procurer les verres spéciaux nécessaires. L’objectif a été terminé en 1949. Il pèse 31 kg. Une caméra à prises de vues lentes a été construite en grande partie à l’atelier de mécanique de l’Observatoire de Meudon. Elle donne des images, sur film standard perforé de 35 mm du format 18X24 mm ou 54x24 mm. Un système automatique assure la durée égale des poses et de la pellicule. L’appareil a été également prévu pour faire des images extrafocales. Il a figuré à l’Exposition de la Société Française de Physique en 1950. Il a pu être exécuté grâce à une subvention du C. N. R. S. Je l’ai monté sur la Table Equatoriale.

Enfin, la question de l’étude des photographies de petits spectres stellaires et cométaires de faible largeur m’a conduit à entreprendre toute une série de travaux à l’aide du microphotomètre et à les poursuivre par des recherches de laboratoire sur la granulation des plaques, leur pouvoir de résolution et les facteurs dont ils dépendent.

 

OBSERVATIONS DU NOYAU DES COMÈTES

Je me suis attaché à observer, à la grande lunette, avec des grossissements élevés, le noyau des comètes passant pas trop loin de la Terre. Les résultats obtenus sur les comètes Pons­Winnecke (1927 c) et Schwassmann-Wachmann (3) (1930 d) ont montré qu’il était très petit. L’esti­mation photométrique de son diamètre, dans les deux cas cités, donne une valeur probable d’environ 400 mètres, c’est-à-dire beaucoup plus petite que celle qui était admise jusque là.

 

PHOTOMÉTRIE DES COMÈTES

Depuis 1936, j’ai entrepris l’étude photométrique de la tête des comètes avec un objectif dont les aberrations transforment l’image extrafocale d’une étoile en une image dégradée, diffuse, res­semblant à l’image donnée par la tête de la comète. Cette méthode, qui peut paraître peu satisfai­sante a priori, donne, en réalité de bons résultats. Pour en faire une étude plus poussée, j’ai transporté mon appareil à l’Observatoire du Pic du Midi en 1945 et l’ai essayé sur les amas globu­laires du Sagittaire, bien étudiés par ailleurs avec la méthode de la Schraffierkassette. Ces travaux se poursuivent avec l’aide de M. Ch. Bertaud. Ils ont pour but de nous renseigner sur l’importance et les modalités des émissions gazeuses du noyau et, par conséquent, sur la nature de celui-ci en­core si mal connu.

 

CATALOGUES DE COMÈTES

Les recherches que je poursuis depuis si longtemps sur les comètes, m’ont conduit à en établir un Catalogue général. Il a été réalisé en deux parties avec la collaboration de mon aide-technique, Mlle G. de Obaldia.

La première partie, publiée dans une des Notices de l’Annuaire du Bureau des Longitudes pour 1950, complète et met à jour le travail de Bigourdan sur le même sujet (Ann. B. L. 1927). Elle donne la liste de toutes les comètes, au nombre de 1619, dont l’histoire a gardé la trace depuis la première mention dans les Annales chinoises en l’an -2315, jusqu’à la fin de 1948. La deuxième partie est un Catalogue général des orbites de toutes les comètes dont le mouvement a pu être cal­culé. Il comprend 763 comètes depuis l’an -466 jusqu’à 1952, et donne leurs éléments, la durée des observations pour chacune d’elles et les dates des retours au périhélie des comètes périodiques. Ce catalogue doit servir non seulement aux astronomes s’occupant des orbites, mais aussi aux as­trophysiciens. C’est pourquoi j’ai ajouté deux éléments supplémentaires aux six éléments habituels.

Ce gros travail, d’intérêt général, m’avait été demandé, à plusieurs reprises, par des astro­nomes étrangers. Il devait d’abord être fait en Angleterre. J’ai pu le présenter au récent Congrès de l’U.A.I. à Rome, en septembre 1952, à la Commission 20 pour les positions et mouvements des petites planètes, des comètes et des satellites, il a été imprimé grâce à une subvention du C. N. R. S.

 

III. INSTRUMENTS

TABLE ÉQUATORIALE

M. H. Deslandres, à qui nous devons le dispositif instrumental désigné sous le nom de “Table Equatoriale” et dont l’usage se répand de plus en plus dans les Observatoires, m’a associé à la construction de la grande Table équatoriale de l’Observatoire de Meudon dont les premiers projets datent de la fin de 1922. Sous sa direction, j’ai eu à m’occuper de l’établissement des plans de l’instrument, des bâtiments, de la coupole de 11 mètres et du plancher mobile, etc. et à en sur­veiller la construction. Après le départ de M. Deslandres, en 1929, j’ai continué le travail entre­pris et y ai consacré la plus grande partie de mon temps. Les crédits n’arrivant que par petites tranches, beaucoup de travaux ont été exécutés à l’aide de moyens modestes qui ont donné du reste d’excellents résultats, mais qui ont nécessité ma présence presque constante et m’ont obligé d’en­treprendre de nombreuses études de détail, telle par exemple que l’influence des peintures sur l’échauffement de la coupole au Soleil, etc. Les dispositifs électriques & commande automatique pour la rotation de la coupole, la fermeture des trappes, et les autres manoeuvres électriques de l’appareil ont été construits et assemblés sur place avec des pièces détachées fournies par l’indus­trie. L’observateur a sous la main un pupitre mobile contenant tous les boutons de commande et celui de l’éclairage en blanc, ce qui lui évite de se déranger au cours de ses observations. Un labo­ratoire de photographie, un laboratoire pour la photométrie et la sensitométrie servant également d’atelier, et un bureau ont été construits sur la face ouest. Ces pièces peuvent être maintenues, en hiver à une température convenable par un petit chauffage central disposé de manière à ne pas troubler l’atmosphère au voisinage de la coupole.

Les travaux de construction ont été achevés pour le Congrès de l’Union Astronomique Interna­tionale tenu à Paris en 1935. Mais les observations ont pu commencer dès 1932. Depuis cette épo­que, l’installation a fourni un service régulier qui a donné toute satisfaction.

J’ai monté sur la Table équatoriale divers prismes-objectifs et chambres photographiques pour images focales et extrafocales qui m’ont servi à l’étude des comètes, des novae et des étoiles, ainsi qu’une lunette-guide de 0",32 et 5",16 de distance focale dont j’avais trouvé l’objectif d’occasion. Ils y ont voisiné avec le coronographe de 6 mètres que M. Lyot avait pu y installer grâce à la gran­de stabilité de la Table et à ses facilités de manoeuvre.

 

APPAREILS DIVERS

Le nouveau prisme-objectif pour comètes a été décrit plus haut ainsi que l’appareil pour la ci­nématographie des comètes.

J’ai eu à m’occuper d’installations diverses à la Grande Lunette et des projets d’amélioration de la monture et de la plate-forme mobile.

J’ai installé dans les bâtiments ouest un nouveau laboratoire destiné plus spécialement à la spectroscopie et comprenant un générateur à tension constante de 125.000 volts une batterie de 100 condensateurs de Moscicki pouvant donner à chaque décharge 145 joules sous la tension maxi­mum des tubes à vide élevé pour la décharge autoélectronique, des appareils à production de gaz, etc. La première pompe à vapeur d’huile construite par la Société Générale de Radiologie en 1931, l’a été pour ces travaux. Elle permet d’obtenir aisément, dans le tube métallique à électrodes ré­glables, un vide de 10-7 millimètres en 30 minutes, mesuré à la jauge à ionisation, sans avoir be­soin de desséchant.

Le microphotomètre de Chalonge et Lambert, acquis en 1928, ayant subi des transformations en vue de recherches à effectuer au service solaire, j’ai installé, en 1935, un microphotomètre de Moll qui a fonctionné presque sans interruption depuis le début de 1936. Il comporte actuellement, à la place du thermocouple, une cellule à multiplicateurs d’électrons installée par M. Lyot.

J’ai construit un microphotomètre à cellule photovoltaïque pour la mesure des plages de petite étendue, en projetant une image agrandie du cliché sur la cellule, ce qui facilite beaucoup le travail dans certains cas. Cet instrument simple sert fréquemment.

Il faudrait ajouter à ces travaux la construction et les essais de nombreux appareils acces­soires.

 

SURFACES PLANÉTAIRES

Depuis 1903, j’ai fait des observations de surfaces planétaires qui ont été publiées dans divers recueils.

La planète que j’ai le plus étudiée a été Mars. M. de la Baume m’a envoyé pendant deux mois à l’Observatoire du Pic du Midi, en 1909, pour la photographier. Plus de 1300 images ont été obte­nues à l’aide du télescope de 0m,50 elles montrent tout le tour de la planète. Un observateur, con­naissant bien la topographie de Mars, parvient à identifier, sur nos clichés, presque tous les dé­tails qu’il a vus dans la lunette de 0m, 23.

Je suis retourné en 1910 au Pic du Midi, pendant deux mois également, pour y poursuivre ces travaux et en ai rapporté des photographies de Mars et de Saturne.

En 1924, avec la grande lunette de l’Observatoire de Meudon, j’ai obtenu plus de soixante des­sins complets de Mars, que j’ai comparés aux photographies de 1909 pour mettre en évidence les changements de la surface. Les nuages de la planète ont été étudiés en collaboration avec M. Antoniadi.

Ces études ont été reprises en 1937 pour mettre à profit l’opposition favorable.

 

OBSERVATIONS DIVERSES

Enfin, depuis 1903, j ‘ai fait de nombreuses observations sur les météores les éclipses, novae, étoiles variables, nébuleuses, sur Pluton, sur les petites planètes, etc, dont la plupart ont été pu­bliées dans “L’Astronomie”.

IV. PHYSIQUE DU GLOBE

 

MAGNÉTISME TERRESTRE

En me rendant à l’Observatoire d’Alger, à la fin de 1911, j’avais apporté avec moi les instru­ments magnétiques de voyage ayant appartenu à M. d’Abbadie, et prêtés par le Bureau des Longi­tudes. On manquait, en effet, d’observations magnétiques dans l’Afrique du Nord et il y avait là une lacune à combler. J’y ai fait de nombreuses déterminations des éléments, concuremment avec M. Villatte de l’Observatoire d’Alger et l’envoyé de la Carnegie Institution, M. Sligh.

Ensuite, deux fois par an, en janvier et juillet, avec quelques interruptions, j ‘ai déterminé les éléments magnétiques jusqu’à mon départ d’Alger en 1922.

J’ai rassemblé toutes les déterminations magnétiques faites à Bouzaréa depuis celle de M. Mou­reaux en 1888, et déterminé la variation séculaire des éléments pour cette station. Ce travail a été publié dans les Annales de l’Institut de physique du Globe de Paris.

 

ÉLECTRICITÉ ATMOSPHÉRIQUE

A Bouzaréa, j’ai organisé l’étude de l’électricité atmosphérique, et y ai installé, étudié et réglé divers appareils.

J’ai imaginé un dispositif, qui a été réalisé par l’horloger de Paris, M. Leroy, pour l’enre­gistrement de la déperdition de l’air.

L’enregistrement du potentiel atmosphérique avec l’électromètre Benndorff s’est poursuivi ré­gulièrement pendant dix ans, et j ‘ai relevé d’heure en heure, pour les cinq premières années, les valeurs moyennes du potentiel. J’en ai déduit la variation diurne et montré que, dans cet Observa­toire dominant la mer, son allure était toute différente de celle des stations continentales. Mes observations ont apporté une nouvelle confirmation à la loi de Chauveau relative à la représentation, par une oscillation simple, de la variation diurne dans l’air libre.

La discussion de toutes les observations m’a montré, en outre, que l’amplitude annuelle de la variation diurne décroissait proportionnellement au temps T de présence du Soleil au-dessus de l’horizon, avec un retard de phase de 15 jours environ (C. R., 29 mars 1920).

 

PARASITES ATMOSPHÉRIQUES

A Alger, puis à Meudon, j’ai imaginé et construit divers appareils pour l’étude des parasites atmosphériques. J’ai mis en évidence l’existence de parasites à très basse fréquence (C. R., 20 mars 1923). Peu après, des travaux analogues ont été publiés en Angleterre par W. Watt et E. V. Appleton qui confirmèrent les résultats de mes recherches. Des enregistrements de parasites sur ondes courtes, en 1927, ont donné de bons résultats. Ces travaux avaient été entrepris en vue des relations possibles avec les phénomènes solaires, ils ont pu être exécutés grâce à l’aide bienveil­lante du général Ferrié.

 

V. ENSEIGNEMENT

Succédant au poste de professeur d’Astronomie à l’Association pour l’Enseignement des Jeunes Filles, à la Sorbonne, laissé vacant par M. Lambert de l’Observatoire de Paris et occupé autrefois par M. Bigourdan, j’ai traité, dans ce cours, les questions essentielles de l’astronomie de position et de l’astrophysique par cycles de trois années.

Aux séances de la Société Astronomique de France, j’ai souvent exposé les dernières décou­vertes faites en astronomie, dans des conférences plus ou moins étendues.

J’ai fait également des conférences d’enseignement de l’astronomie en Algérie, sous les aus­pices des Amis de l’Université d’Alger et de la Ligue de l’Enseignement. Celles qui ont eu lieu à l’Université d’Alger même ont été publiées dans les Annales Universitaires de l’Algérie (1913-1914).